Été Secours Alimentaire 2019 : un soutien nécessaire pour les plus démunis

Été opération secours alimentaire

Comme chaque année, Paris va se vider cet été ! La majorité des associations vont fermer leurs portes en août.
Heureusement, pour ceux qui restent et ont besoin d’une aide alimentaire pour survivre, nous serons là. L’opération Été Secours alimentaire prend la relève du 15 juillet au 31 août et accueille les plus démunis dans 5 paroisses parisiennes.

ASA 2018 en chiffres

Pour financer les achats alimentaires de cet été, la Fondation Notre Dame a promis d’apporter le même soutien décisif que l’an dernier, soit une aide de 80 000 €.

Aidez-nous à atteindre cet objectif ! Merci d’avance de votre soutien.

Concrètement, voici comment s’organise ce secours alimentaire…

Fie d'attente Août Secours Alimentaire

Dès l’ouverture des portes, les personnes se pressent à l’entrée

Certains bénéficiaires habitent à côté, dans le quartier. Beaucoup d’autres ont dû prendre le bus ou le métro pour venir jusqu’ici.

Depuis 2017, les distributions journalières ont été abandonnées. Les colis-repas sont désormais préparés et distribués tous les deux jours seulement. Cela permet de limiter les déplacements – parfois problématiques pour certains bénéficiaires – tout en maintenant un contact très régulier avec tous.

Carte Août Secours Alimentaire

Ici, la carte est le sésame pour retirer son colis-repas

128 associations et 14 centres d’aide sociale orientent leurs bénéficiaires vers nous durant leur fermeture estivale. Ils leur remettent cette
carte ASA qui leur donne droit aux colis-repas.

Sur cette carte nominative, tout est indiqué très clairement. Les bénévoles savent s’ils doivent remettre un colis pour une famille de 3 ou de 5 personnes (avec ou sans bébé) ou bien encore s’il s’agit d’une personne seule, ayant un toit ou vivant à la rue.

Distribution de denrées alimentaires

Chacun reçoit un sac déjà rempli de produits de base

Préparés en amont, ces sacs en plastique contiennent des denrées de base, adaptées à la situation de chacun.

Les personnes sans-abri, reçoivent des « Colis pour repas froids » avec des produits prêts à consommer. Les autres reçoivent des « Colis
pour repas chauds » avec des conserves à réchauffer, du riz ou des pâtes à cuire, etc.
Pour les bébés, du lait maternisé et des petits pots sont aussi remis.

Distribution alimentaire
Colis-repas
Bénévole distribuant des œufs

On y ajoute ensuite du pain et des fruits ou autres produits frais

Les produits frais ou trop fragiles ne sont pas mis en sac mais laissés à l’étalage, comme sur un marché.

Les personnes complètent alors leur panier. Du pain, des produit laitiers, des œufs, des fruits et légumes sont ainsi distribués selon les besoins de chacun et les stocks disponibles. Les jeunes mamans sont aussi soulagées qu’on puisse leur fournir du lait en poudre pour bébé. À 17 euros la boîte de lait 1er âge, comment feraient-elles ?

L’an dernier

3 000 personnes isolées et 2 500 familles sont venues chercher secours dans ces 5 centres soit au total près de 12 000 hommes, femmes et enfants.

Dans quelques semaines

Nous devrons être prêts pour accueillir de nouveau 12 000 personnes, leur offrir notre amitié et surtout de quoi se nourrir

Prix de revient par personne
bénévole distribuant du café

Les adultes peuvent discuter un peu et les enfants s’amuser

Les gens viennent chercher de la nourriture mais ils ont aussi besoin de parler, d’échanger avec d’autres.

Dans chaque centre, il y a un coin buvette où les adultes peuvent se poser pour discuter autour d’un café ou d’une grenadine. Cela leur fait un bien fou, moralement. Pour les enfants aussi, un coin atelier est installé avec des feuilles, des crayons de couleurs. Là aussi, des amitiés enfantines se nouent parfois.

Enfants jouant
Personne bénéficiant de l'aide alimentaire
bénéficiaires de l'aide alimentaire

À 19h45, les derniers se saluent. Chacun repart avec de quoi manger pour deux jours.

Sac de courses ou caddie en main, les hommes et les femmes s’en vont le cœur plus léger, certains de pouvoir manger à leur faim ou nourrir leur famille.

De leur côté, les bénévoles finissent de tout ranger. Eux aussi, se sentent heureux, enrichis par ces rencontres. Dans 2 ou 3 jours, bénévoles et bénéficiaires – grands et petits – tous se retrouveront pour une nouvelle distribution alimentaire, un nouveau moment de partage.

Nous les avons rencontrés l’an dernier. Ils nous ont raconté leurs difficultés.
Ils nous ont dit leur gratitude aussi.

On n’a pas le choix…

Evelyne et Paul ne sont pas du quartier mais ils font le chemin trois fois par semaine pour venir chercher leur colis-repas. « C’est toute une histoire pour venir ici depuis le 16e. Mais on n’a  pas le choix. Avec 96 € de retraite par mois, on ne peut pas faire autrement. »

C’est énorme pour moi…

Aline, elle, habite le 13e. Cette maman a trois enfants de 15 ans, 6 ans et 6 mois. Elle parle peu mais nous confie : « Ce que vous faites, pour moi, c’est énorme. Je ne sais pas comment je ferais sans vous au mois d’août. Et puis, ici on voit qu’on n’est pas les seuls. On a un peu moins honte. »

bénéficiaires de l'aide alimentaire
Evelyne et Paul au centre de Saint-Léon (15e)

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