Le Paris Églises Tour est une course de dix kilomètres reliant Notre-Dame de Paris à l’église de la Madeleine. Une marche de cinq kilomètres est également proposée. Organisée par « Holy Games », la deuxième édition de cet événement, soutenu par la Fondation Notre Dame, a eu lieu le 18 mai 2025.
Il est 8h, sur le parvis de Notre-Dame. Les premiers coureurs sont déjà là, juste à côté de la file de personnes souhaitant assister à la messe de 8h30. Beaucoup arborent un tee-shirt « Holy Games », reconnaissable à sa teinte fluo.
Dans les cafés alentour, les bistrotiers accueillent des nuées de coureurs et semblent amusés. Un départ de course dans ce lieu si chargé de symboles et d’histoire est peu habituel. L’ambiance est bonne. De la musique résonne, mélange savamment dosé de pop louange et de tubes à la mode. Le speaker rappelle les consignes et donne les conseils pour la course. À 8h15, l’échauffement (léger) commence, suivi des interventions des partenaires financiers, dont la Fondation Notre Dame, qui prennent la parole pour se présenter.
3 000 coureurs réunis sur le parvis de Notre-Dame
À peine les discours terminés, les coureurs rejoignent les trois sas. Monseigneur Chauvet bénit les coureurs du premier sas, tandis que le père d’un célèbre footballeur français donne le départ.
8h45. C’est parti. Les coureurs sont prévenus : la première montée vers Saint-Étienne-du-Mont (5e) est rude, il faut ménager ses forces. Les églises se succèdent, les kilomètres s’égrènent. Saint-Sulpice (6e), la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-Miraculeuse (7e), les Missions Étrangères de Paris (7e). Tout le long du parcours, des supporters et des bénévoles encouragent les participants.
Parmi les coureurs, on retrouve tous les âges et tous les profils : des runners aguerris (les quatre premiers ont réalisé un temps sous la barre des 34 minutes), des joggeurs parisiens du dimanche, des joggeurs provinciaux heureux de découvrir Paris autrement, des membres d’associations… Des joëlettes sont présentes, tirées par quatre personnes, ajoutant une belle touche de solidarité à l’événement. Le passage de la course devant la pyramide du Louvre ravit les touristes.
Le rythme est bon. À Notre-Dame des Victoires (2e), des bénévoles distribuent des verres d’eau tandis que le curé asperge généreusement les coureurs d’eau bénite avec une gerbe de buis. Nul doute que cela donnera des ailes à ceux qui commencent à fatiguer ! Sur les trottoirs, on distingue, à leur dossard et à leurs chaussures, les marcheurs, ceux qui ont choisi de marcher cinq kilomètres, de Notre-Dame des Victoires à la Madeleine (8e).
Un sacré parcours patrimonial
Puis s’amorce la montée vers Montmartre (18e). Les coureurs prennent leur élan, adaptent leur rythme. Une bénévole du parcours lance : « Allez, vous êtes déjà à sept kilomètres ! » Cela redonne du courage à ceux qui désespèrent de voir le bout. Enfin, c’est l’heure de la descente jusqu’à la Madeleine, en passant par la Trinité et Saint-Louis d’Antin. Ce plat descendant est un vrai bonheur pour les mollets. Les drapeaux jaunes « Holy Games » sont déjà visibles, ça y est. Il faut tout donner. Plus rien n’arrête les coureurs, qui font grimper leur chrono avant de franchir triomphalement la ligne d’arrivée.
Une bénévole remet des médailles en bois à tous les finishers, avant de les diriger vers le ravitaillement, où ils recevront aussi un Nouveau Testament. De quoi nourrir leur âme autant que leur corps ! Ils peuvent ensuite, s’ils le souhaitent, assister à la messe.
Des stands d’associations sont là pour présenter leur activité. La Fondation Notre Dame félicite ses coureurs aux tee-shirts bleus. Madame Anne Hidalgo est présente et accepte en souriant d’être photographiée avec des coureurs. Dans cet événement alliant sport, foi et patrimoine, chacun vient comme il est. C’est cela, l’esprit des « Holy Games » : réunir les gens par le sport, dans un élan de fraternité et de dépassement de soi, au cœur de la ville lumière.
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