Des projets pour les jeunes concrétisés grâce au soutien de la Fondation Notre Dame

Dans le contexte actuel, les associations œuvrant dans le domaine de la Jeunesse et de l’Éducation ont à cœur de continuer à proposer leurs activités habituelles mais aussi de développer de nouvelles initiatives pour répondre aux difficultés rencontrées par les jeunes, en lien avec la crise sanitaire.

Les associations Jeunesse de Saint-Vincent-de-Paul (10e) et La Jeanne d’Arc de Vaugirard (15e) nous livrent un compte-rendu du projet qu’ils ont pu concrétiser grâce au soutien de la Fondation Notre Dame (extraits).

Un espace de travail partagé pour des étudiants isolés

À la Maison des Jeunes Saint Vincent de Paul, nous disposons de locaux neufs, vastes, bien connectés, largement disponibles en journée, idéaux pour que des étudiants travaillent dans un cadre agréable et se retrouvent pour des temps de partage, de décompression, ainsi que pour des déjeuners.

Nous avons ainsi ouvert un espace de de travail (coworking) pour les étudiants du quartier et leurs camarades qui, en cette période difficile, ont besoin de trouver un cadre de travail privilégié pour étudier, suivre leurs cours en visioconférence et réviser dans de bonnes conditions, gratuitement et à la carte ! Cela a eu lieu du 8 mars au 11 juin 2021, soit durant 15 semaines.

Tout l’enjeu était de parvenir à toucher ces étudiants invisibles du quartier qui vivent en logements individuels (chambres de bonne, studio…), et qui n’ont pas d’autres réseaux que leur lieu d’enseignement, dans lequel ils ne se rendent en majorité plus depuis la crise sanitaire. Les statistiques disponibles font état de 4 000 à 5 000 étudiants résidant sur notre zone d’impact, dont la moitié hors du domicile parental. Ce sont ces derniers qui sont les plus touchés par la précarité, qu’elle concerne le logement, les ressources pour vivre, les liens sociaux.  Plus difficiles à évaluer précisément, l’augmentation de la souffrance psychique et l’isolement sont aussi unanimement évoquées comme des conséquences inquiétantes de la crise.

Enfin, il nous semblait cohérent de répondre au besoin de spiritualité et d’engagement des jeunes d’aujourd’hui pour les aider à traverser cette crise : en se donnant et en retrouvant du sens et de la beauté dans leur quotidien, ils pourront aspirer à des engagements plus grands et envisager l’avenir plus sereinement, avec confiance et en puisant dans les ressources qu’ils ont en eux.

Objectifs principaux :

  • Offrir aux étudiants un lieu de travail gratuit, sans contrainte, bien équipé, confortable avec des espaces de détente, et des temps de convivialité et de dialogue ;
  • Mobiliser les étudiants sur des projets de solidarité, leur donner envie de s’engager, se donner ;
  • Accompagner les étudiants dans le montage et la mise en œuvre de projets de vacances / loisirs collectifs.

45 étudiants en tout ont été accueillis au cours de ces 15 semaines d’accueil, du lundi au vendredi, sauf le mercredi. La formule « à la carte, sans engagement, mais avec souplesse » leur a beaucoup plu et convenait bien à leurs contraintes.

Environ la moitié sont devenus des habitués, le bouche-à-oreille fonctionnant bien : environ une dizaine d’étudiants ont fait signe à leurs amis, grossissant ainsi les rangs au fur et à mesure !

L’autre moitié est venue ponctuellement, mais beaucoup ont évoqué à quel point la solitude leur pesait : même ceux qui ne sont venus qu’une seule fois ont exprimé le fait que cette sortie représentait une bouffée d’oxygène dans cette période ! Enfin, certains ont même signifié que le simple fait de savoir que cette initiative existait les soulageait, même s’ils ne sont pas venus souvent.

Cela nous encourageait déjà à persévérer dans cette proposition. Pour mieux répondre aux attentes et aux besoins, un questionnaire de satisfaction a été envoyé à l’ensemble des étudiants inscrits, et leurs réponses nous incitent à poursuivre l’action sur l’année 2021-2022.

Nous avons suscité l’engagement chez certains : les étudiants ont été plusieurs à effectuer du bénévolat auprès des enfants accueillis à la Maison des Jeunes, notamment pour de l’accompagnement à la scolarité. Ils étaient heureux de pouvoir apporter leur aide de façon ponctuelle, ce qui correspond à leur rythme d’étude. Également, une étudiante en chimie des cosmétique a manifesté le désir de proposer des ateliers beauté et zéro-déchet pour les parents de la Maison des Jeunes.

Pour les partiels ou la rédaction de mémoire de fin d’année, ils ont beaucoup apprécié de pouvoir disposer de salles confortables, réservables de manière individuelle. Nous avons élargi notre service pour leur permettre de passer ces examens dans les meilleures conditions.

Enfin, les liens ont été renforcés entre les jeunes étudiants par ailleurs utilisateurs de la Maison des Jeunes, comme les Scouts par exemple : dans la perspective de faire de la Maison des Jeunes un lieu-repère pour les jeunes du quartier, c’est un vrai effet bénéfique de cette action.

Extraits du Compte-rendu de projet transmis par l’association Jeunesse de Saint-Vincent-de-Paul (10e)

« Beaucoup d’étudiants ont évoqué à quel point la solitude leur pesait : même ceux qui ne sont venus qu’une seule fois ont manifesté que cette sortie était leur bouffée d’oxygène dans cette période ! »

Formation au Brevet de surveillant de baignade pour 4 animateurs d’un patronage

Depuis maintenant 9 ans, le patronage La Jeanne d’Arc de Vaugirard (15e) se rend durant 3 semaines à Saugues (43170) dans le cadre de son camp d’été.

Comme chaque année, nous avons préparé longuement à l’avance ce moment ; en effet, nous emmenons environ 50 jeunes (sans compter la quinzaine d’animateurs et les deux religieux), qui ont pour particularité d’être issus de milieux très différents. Une partie provient des milieux plutôt aisés qui recherchent des vacances en accord avec leurs valeurs et pour certains leur Foi. Pour ceux-là, la paroisse attenante aura souvent été comme une porte d’entrée. Une autre partie de nos effectifs provient des jeunes qui ont découverts le patronage par l’intermédiaire de son activité football, et qui, s’étant senti bien, désire prolonger l’année au sein de La JAV (La Jeanne d’Arc de Vaugirard). Enfin, un nombre important ont découvert le patronage par le bouche-à-oreille, et y ont vu une solution lorsqu’ils ne pouvaient plus faire face seuls à l’éducation de leurs enfants. La majorité d’entre eux sont issus de milieux populaires, difficiles, voire même, pour l’un ou l’autre vraiment durs.

Pour pouvoir les encadrer nous faisons appel à une équipe d’animateurs que nous formons durant l’année : BAFA, PSC1, et, en l’occurrence BSB. Le Brevet de Surveillant de Baignade nous permet de bénéficier d’un bassin qui nous est réservé durant toute la durée du camp. La condition sine qua non est d’avoir des animateurs possédant leur diplôme. En avoir plusieurs permet d’effectuer des roulements, la piscine ne pouvant accueillir qu’une quinzaine de jeunes. Nous allons également nous baigner dans des plans d’eau, sur la Loire ou l’Allier, ce qui permet en plus de profiter d’un cadre magnifique, que beaucoup ne peuvent voir qu’à l’occasion de notre camp.

Extraits du Compte-rendu de projet transmis par l’association La Jeanne d’Arc de Vaugirard (15e)

« Ce stage intensif (4 jours de 7h30 à 20h30…) a également permis d’unir très fortement ses participants, chose ô combien importante pour une équipe d’animation, qui plus est une équipe d’animation bénévole. »
– Frère Damien de Parscau, Directeur du Patronage –

Photos : FND © DR – Pixabay