Prostitution : les métiers du bâtiment comme porte de sortie

Chantier-école Aux Captifs, la libération

Sous la direction d’un maître d’œuvre, des jeunes migrants, sortis du milieu prostitutionnel, apprennent les bases des métiers du bâtiment et acquièrent une expérience à faire valoir auprès d’un employeur.

Ouvert en 2015, ce chantier-école dispose du statut d’OACAS (Organisme d’Accueil Communautaire et d’Activités Solidaires), qui permet d’offrir un logement à ses jeunes étudiants lorsqu’ils travaillent sur un chantier, et de les rémunérer un peu. Un travailleur social accompagne ces jeunes hommes tout au long de la journée et un chef de chantier les dirige sur les chantiers.

Quitter le milieu prostitutionnel se fait progressivement et est lié à un autre changement — démarrage ou reprise d’un emploi, mariage, enfants etc. — et peut se faire par différents stades — quitter le réseau pour les personnes victimes de la traite, changer de lieu de vie etc. Un accompagnement dans la durée est donc nécessaire pour l’insertion sociale et professionnelle de ces jeunes migrants.

Ce cycle de formation, prévu sur trois ans, accueille à ce jour 5 personnes, et souhaite en accueillir 15 en 2018. Les bénéficiaires du projet vivent en communauté lors des chantiers, ce qui les motive et les éloigne de la prostitution malgré une rémunération plus faible. Les étudiants travaillent sur des petits chantiers d’un ou deux jours, où ils sont encadrés par un maître d’œuvre qui leur apprend les bases du gros, moyen et petit œuvre. Ils apprennent aussi, avec les travailleurs sociaux de l’Accueil Lazare, à se présenter, à présenter leur situation juridique, à préparer des entretiens d’embauche, et à mener les démarches pour obtenir un permis de travail.

Cette formation permet à ces jeunes hommes d’avoir une expérience de travail reconnue qu’ils peuvent faire valoir auprès des employeurs.

L’association sollicite le soutien de la Fondation Notre Dame pour participer au financement de cette activité.