Chez Monsieur Vincent : un accueil pour les plus fragiles

© Géraud Bosman, Aux Captifs, La Libération

150 personnes sans domicile fixe bénéficient de l’accueil de jour « Chez Monsieur Vincent » situé dans le quartier de la Gare du Nord à Paris (10e). Il accueille en priorité les « grands cassés », les personnes identifiées comme étant les plus vulnérables, à la fois physiquement et psychologiquement. Souvent, ces personnes n’ont plus la conscience du temps, elles ne se lavent plus, elles sont en situation de malnutrition et se trouvent pour beaucoup en situation de maladie psychique.

Cet accueil ouvert en 1997 est un espace de convivialité, où les personnes sont accueillies en journée pour un temps d’écoute et de détente, le matin autour d’un petit-déjeuner, puis tout au long de la journée autour d’une boisson chaude, d’un jeu de société, ou du journal. C’est aussi un espace d’hygiène, où les personnes peuvent prendre une douche et laver leur linge, avec l’aide d’un travailleur social quand cela est nécessaire. C’est enfin un espace santé, où une infirmière peut dispenser certains soins courants, et orienter la personne vers un médecin ou vers l’hôpital le cas échéant.

Ces activités de convivialité, d’hygiène et de soins permettent de créer un lien spécifique avec chacun, étape vers la proposition d’un accompagnement personnalisé. Dans ce but, « Chez Monsieur Vincent » inclut des espaces de bureaux où les travailleurs sociaux peuvent recevoir en entretien individuel les personnes accueillies. Une équipe de bénévoles et de salariés assure ainsi une permanence de 9h à 17h sans interruption du lundi au vendredi.

Après bientôt 20 ans d’usage intensif, cet endroit doit être rénové (mises aux normes) et réaménagé afin notamment d’augmenter la capacité d’accueil.

La Fondation Notre Dame est sollicitée pour aider au financement de ces travaux.

© Géraud Bosman

 

TÉMOIGNAGE De yannick, ancien de l’accueil de Jour

 

Dans la rue, je cherchais à rester propre, par respect pour ma maman qui pourtant ignorait tout. Je ne voulais rien demander à personne. Mais j’ai fini par venir aux permanences d’accueil, pour discuter. Un jour, ils m’ont trouvé une colocation. Mieux, depuis octobre, je suis dans un petit studio. Chez moi !